Jacquis Kemleu était accusé d’augmentation illégale des loyers par les marchands. La vérité est tout autre.
L’affaire a fait jaser. Notamment Menoua Actu en ligne qui, bafouant le sacro saint devoir de neutralité de la presse, prenait ouvertement faits et cause pour les commerçants rebelles du Marché « A ». Sur ce site, le porte-parole des marchands disait déplorer « le manque de concertation et dénonce les décisions unilatérales du maire. » D’autres s’y livraient à des propos peu amènes contre le maire, le qualifiant de tous les noms d’oiseaux. Les commerçants prétextaient une augmentation de loyers unilatérale effectuée, selon Menoua Actu, par le magistrat municipal justifier cet autodafé médiatique.
Tout est faux, selon les termes du communiqué officiel du maire publié un du 28 janvier courant. Pour éclairer l’opinion et mettre les pendules du mensonge commercial à l’heure de la vérité communale, Jacquis Kemleu rappelle les faits. Le 25 janvier, les commerçants du Marché « A » refusent d’ouvrir boutique, organisent un sit-in à l’entrée de l’espace marchand. Le lendemain ils se rendent à la mairie où, après un entretien avec le maire, rendez-vous fut pris pour le 1er février afin de clarifier la situation.
Intoxication et manipulation
Le 28 janvier, c’est à la préfecture de la Menoua que les deux parties se sont déportées. Suite aux tractations dirigées par le préfet, le sit-in a pris fin. « Le Maire s’est encore engagé pour une rencontre de mise au point devant suivre la clarification des dossiers pris individuellement des différents des différents contribuables de cet espace marchand », stipule le communiqué. Celui-ci, en filigrane, donne les raison exactes de cette grogne spécieuse aux yeux des observateurs. En effet, comme le démontre le maire, aucune augmentation n’a été opérée.
La délibération municipale N° 004/C/DSC du 04 avril 2010 fixant les nouveaux taux de certaines taxes communales indirectes, fixe les loyers. La fourchette des prix y va de 5000 F CFA/mois (5 M2), à 60 000 FCFA/mois (60 M2). Actuellement, dit le Maire, aucun marchand ne paye plus de 6000 FCFA. Ce qui est aux antipodes des contrevérités de Menoua Actu disant que « le taux passait désormais de 3 500 à 10 000 FCFA. » De l’intoxication doublée de manipulation. D’autant que nombre de ces commerçants rebelles sont des sous-locataires. Une pratique bannie par l’Acte Uniforme OHADA sur le Droit Commercial Général (Art. 121).
Etienne F. Tchinda