Les deux principaux responsables de la Région ont surmonté leurs antagonismes passés. Ils vibrent en phase désormais pour développer la contrée.
L’accord semblait parfait. Le duo Awa Fonka et Focka Focka a écrit la partition et mis en musique la dernière session du Conseil de l’exécutif régional. C’est en harmonie que les deux orchestrent le développement de notre région. En effet, le gouverneur et le président du Conseil régional ont accordé leurs violons afin que les travaux de la session de plein droit se déroulent tel un concert symphonique, sans fausses notes. Ils y sont parvenus, avec le tempo d’une partition exécutée avec virtuosité. Réglé comme du papier à musique le protocole réglé y a contribué. On craignait la cacophonie entre les deux.
L’on se souvient en effet que l’harmonie ne régnait pas naguère entre le gouverneur Awa Fonka Augustine et l’alors maire de Bafoussam 1er, Jules Hilaire Focka Focka. Des bruits de casseroles marquaient leur collaboration, le médecin n’entendant pas se faire prescrire sa conduite par l’administrateur. Elle semble désormais loin cette époque de guerre ouverte. En effet, les deux adversaires d’hier ont accordé leurs gammes et montré un sens élevé de l’État.
Accents de vérités
L’assistance à perçu un élan de sincérité quand le président de la Région a remercié le gouverneur pour tout son soutien et son accompagnement dans l’accomplissement de sa mission. D’après Jules Hilaire Focka Focka en effet, c’est grâce à l’entregent d’Awa Fonka Augustine que l’immeuble abritant ses services a pu être achevé et rendu fonctionnel. Tout comme, a-t-il encore révélé, le représentant de l’État a cédé au Conseil Régional, les bâtiments de l’ancienne préfecture de la Mifi pour abriter une partie de ses services.
Le même élan de vérité a nimbé le laïus du Gouverneur quand, à la fin des travaux, il a chaudement félicité le Président de Région pour son dynamisme et son engagement à accomplir la lourde mission à lui confiée par le président Paul Biya. Les réactions satisfaites des Conseillers Régionaux indiquent que ce ne fut pas un simple échange de bons procédés. « Ils ont mis l’Etat au dessus de leurs personnes, et c’est un bon signe pour notre jeune démocratie. Le Cameroun doit toujours être au dessus de chacun d’entre nous et de nous tous…». A confié une Conseillère régionale, avec un tremolo communicatif dans la voix.
Étienne F. Tchinda
